L'Arabie saoudite en français

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Des Palestiniens témoignant du sacrifice des soldats saoudiens en 1948 dans la guerre contre les sionistes

Beyrouth dévastée, et avant elle Gaza également détruite car assiégée, bombardée et broyée sans relâche par l’ennemi israélien devant une communauté internationale muette. Ces deux massacres ne sont que deux épisodes d’une série d’agressions sionistes qui ont débuté en 1936 et qui se sont largement répandues en 1948 avec l’annonce officielle de la fondation de l’état d’Israël. Depuis donc ce temps-là et durant ces soixante dernières années, l’état ennemi a pratiqué toutes sortes de massacres, de tueries et de destructions sur des civils parmi les enfants, les femmes et les personnes âgées.

Après avoir donc mis leurs espoirs en Allah face à cette force tyrannique, les Palestiniens n’avaient plus qu’à s’appuyer sur le soutien des peuples et gouvernements arabo-musulmans qui avaient contribué à alléger leurs souffrances en leur fournissant tantôt un soutien matériel et moral, et tantôt un soutien militaire. Et le royaume d’Arabie saoudite en tant que cœur battant de la communauté musulmane et son fer de lance, avait apporté plusieurs contributions évidentes étant toujours d’actualité, en terme de financement, d’aide et de conseils. Ce soutien ne s’est pas limité à cela simplement car l’Arabie saoudite avait aussi envoyé ses braves soldats pour qu’ils meurent sur la terre de Palestine en défendant la mosquée d’Al-Aqsa lors de la guerre de 1948.

Cette guerre qui avait éclaté l’année de l’annonce de la fondation de l’état sioniste n’est qu’une partie de ce lointain passé que personne ne remémore, mais que les gens en ont plutôt oublié les détails et les noms des personnes qui ont sacrifié leur vie en participant à la première guerre officielle contre l’entité sioniste. Et même si de nos jours nous voyons que les gens se dirigent plus vers les vidéos et les images pour constituer leur propre opinion au lieu de revenir aux livres et aux articles, il devient par conséquent nécessaire d’utiliser ces outils afin de parler des malheurs de la communauté et de rappeler aux jeunes générations le passé qui a conduit aux événements sanglants qu’elles vivent de nos jours. Et c’est là une grande démarche qu’avait entrepris de faire le réalisateur palestinien Saoud Mahna en retournant en 1948 pour soulever les décombres qui cachent cette guerre, et de là filmer les actes de bravoure des soldats saoudiens à Gaza et à Beit Lahia, et ainsi mettre de nouveau à jour ce passé radieux comblé de spontanéité et de sincérité qu’incarnaient les Saoudiens qui répondirent à l’appel de la guerre.

Le réalisateur Saoud Mahna a donc voulu inscrire ces faits dans l’Histoire, et pour cela il a réalisé dernièrement un documentaire intitulé Ils sont toujours vivants, et a insisté sur la participation active de l’Arabie saoudite dans cette guerre. Dans ce but donc, le réalisateur palestinien a rencontré un certain nombre de personnes âgées à Gaza et à Beit Lahia afin qu’elles lui racontent la lutte armée et les batailles menées par les soldats saoudiens, ainsi que les noms de ceux dont elles se rappellent. Sur toute la durée de ce documentaire de 40 minutes, Saoud Mahna recueille les témoignages directs sur les lieux mêmes des événements et de la bouche même des personnes ayant vécu cette lutte, et ainsi se dresse une image historique des soldats saoudiens ayant été en Palestine.

Saoud Mahna a réalisé son travail en 6 mois durant lesquels il a visité les lieux des batailles et les endroits dans lesquels logeaient les soldats saoudiens. « Nous avons voulu inscrire dans l’Histoire ce qui s’est passé pour que les générations futures sachent, et aussi pour préserver les droits des personnes qui ont sacrifié leur vie pour la Palestine, mais également en signe de reconnaissance pour ma part et de la part des familles palestiniennes du sacrifice fait par les soldats saoudiens qui sont morts sur la terre pure de Palestine. Et c’est pour cela que pendant 6 mois nous avions effectué des recherches et des rencontres avec les personnes âgées ayant vécu avec l’armée saoudienne, mais également avec les chercheurs spécialisés dans l’histoire des armées arabes impliquées dans la guerre de 1948. Nous avons donc été surpris par la mémoire intacte des personnes âgées que nous avions rencontrées ! Nous avons vu d’elles qu’elles se rappelaient encore des noms des soldats saoudiens, de leurs implications, leurs combats, et qu’elles visitaient les endroits où vivait l’armée saoudienne, mais aussi le cimetière des Martyrs Arabes à Gaza où sont enterrés les corps purs de ces soldats » a déclaré le réalisateur palestinien. A savoir également que Saoud Mahna est le directeur du centre de la préservation de la mémoire palestinienne, et qu’il a reçu plusieurs prix arabes et internationaux. Il fait aussi parti des fondateurs de Palestine TV et de Alfalstiniah TV dont il a été directeur du Département des films historiques pendant plus de 10 ans, tout en étant conférencier dans les universités palestiniennes et dans certaines facultés arabes.

Au cours d’un des témoignages disponibles dans le documentaire Ils sont toujours vivants, Al-Hajj Hussein Abu Djabir rappelle la visite de Son Altesse Royale le Prince Meshaal ibn Abdelaziz à Gaza pendant la guerre afin de s’assurer du déroulement de la bataille. Et il raconte avec beaucoup de fierté que son père, le cher Hassan Abu Djabir, avait invité le prince chez lui lors d’une occasion rassemblant à la fois personnes influentes et habitants du village, ainsi que le prince et les soldats saoudiens. Quant à Omar Khalil, le poète palestinien ayant vécu longtemps avec les Saoudiens lors de leur présence en Palestine, ce dernier ne cesse de parler de ses mûriers sous lesquels il se rassemblait chaque nuit avec les Saoudiens qui lui parlaient de leurs villages et leurs maisons en Arabie saoudite. « Même s’il m’arrive d’oublier, je n’oublierai jamais les noms des soldats saoudiens avec qui j’ai vécu la 1ère bataille : Ibrahim Ali Al-Jizani, les défunts Ahmad Attiyyah Al-Zahrani, Salem ibn Muhammad Al-Shahri, Salah Hamid Al-Buhaïri, Hasan Al-Qahtani, Abd Ar-Rahman Abd Allah Al-Mutaïri, Muhammad ibn Naser Al-Qahtani, Abd Allah Muhammad Faiz Al-Asmari, Muhammad Ahmad Hamdan Al-Qarni, Ahmad ibn Atiq Al-Ghamidi, Muhammad Ghurram Mughram Al-Shahri, ainsi que d’autres ayant sacrifié leur vie pour la dignité de la communauté musulmane et le peuple palestinien » a déclaré le poète.

C’est donc avec ce genre de témoignages que le documentaire Ils sont toujours vivants se veut être un document historique important soulignant la participation concrète de l’Arabie saoudite dans la guerre de 1948, afin d’affirmer en toute objectivité que le soutien du royaume d’Arabie saoudite n’a jamais cessé depuis l’époque du roi Abd Al-Aziz qu’Allah lui fasse miséricorde, jusqu’au règne du serviteur des Deux Mosquées Saintes le roi Abd Allah ibn Abd Al-Aziz qu’Allah le préserve, qui lui-même suit les traces de ses frères ayant cheminé sur la voie de leur père et fondateur du royaume dans le soutien à la cause première des musulmans. C’est ce que c’est d’ailleurs empressé d’affirmer le réalisateur Saoud Mahna qui a indiqué être sur le point de terminer un autre documentaire démontrant un peu plus le nombre des victimes saoudiennes en Palestine. Le documentaire sera produit avec l’appui de la fondation du roi Abd Al-Aziz pour la recherche et les archives, que le réalisateur palestinien considère être une des plus importantes organisations qui se consacrent à l’histoire orale et visuelle. Saoud Mahna est par conséquent ravi de collaborer avec cette fondation et son secrétaire général le docteur Fahd Al-Samari dans le but de faire la lumière sur l’histoire de la lutte arabe contre l’état d’Israël.

Publié le 27.07.2006 sur le site du quotidien saoudien Al-Riyadh [arabe]


P.S : la copie originale du documentaire en question est disponible auprès de la fondation du roi Abd Al-Aziz pour la recherche et les archives basée à Riyad.

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