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Seconde lettre du roi Abd Al-Aziz au président américain Roosevelt contre la colonisation sioniste en Palestine

De la part du roi Abd Al-Aziz ibn Saoud au président Roosevelt 44

     Votre Excellence,

  Cette grande guerre mondiale dans laquelle les nations versent leur sang et dépensent leur richesse afin de défendre la liberté, cette guerre dans laquelle les Alliés se battent pour les principes nobles qui ont été proclamés dans la Charte de l’Atlantique, cette bataille dans laquelle les chefs de chaque pays font appel à leurs compatriotes, leurs alliés et leurs amis, pour se tenir à leur côté dans leur combat pour la vie, dans cette guerre donc, j’ai été alarmé tout comme l’ont été les autres musulmans et Arabes, d’un groupe de sionistes qui a saisi l’occasion de cette crise terrible afin de mener une importante campagne de propagande, pour d’un côté chercher à tromper l’opinion publique américaine, et de l’autre, faire pression en ces temps critiques sur les gouvernements des pays alliés, et ce, afin de les forcer à aller à l’encontre des principes du droit, de la justice et de l’équité qu’ils avaient proclamé et pour lesquels ils se battent, les principes de libertés des peuples.

Première partie de la lettre issue des archives américaines des relations étrangères.

En agissant de la sorte, les Juifs visent à ce que les Alliés les aident à mettre fin à cette situation de paix établie par les Arabes en Palestine depuis des siècles. Ils espèrent expulser cette noble nation de chez elle, et installer des Juifs venant de tout horizon dans ce pays arabo-musulman sacré.

Que Dieu nous en préserve, mais quelle catastrophe et quel terrible déni de justice ça serait, si à la fin de cette bataille mondiale, une fois que les Alliés seraient arrivés au terme de leur conflit, que ceux-ci marquent leur victoire en expulsant de leurs maisons les Arabes en Palestine, afin de les remplacer par des Juifs vagabonds qui n’ont aucun lien avec ce pays, si ce n’est une revendication imaginaire qui du point de vue du droit et de la justice, n’a aucun fondement valable, excepté ce qu’ils ont inventé de manière frauduleuse. Ils profitent de la situation critique dans laquelle sont les Alliés, et du fait aussi que la nation américaine ignore la vérité sur la situation des Arabes de manière générale, et plus particulièrement sur la question palestinienne.

Le 29 novembre 1938, j’avais écrit une lettre à Votre Excellence dans laquelle j’avais exposé la véritable situation des Arabes et des Juifs en Palestine. Si Votre Excellence se référait à cette lettre, elle verrait que les Juifs n’ont aucun droit sur la Palestine, et que leur revendication est une injustice encore jamais vue dans l’histoire de l’humanité.

Depuis le début de son histoire, la Palestine a appartenu aux Arabes, et elle se situe au cœur des pays arabes. Les Juifs ne l’avaient occupée qu’une courte période, et la majeure partie de cette période n’a été marquée que par des massacres et des tragédies. Ils furent par la suite expulsés du pays, et aujourd’hui il est prévu de les y réinstaller. En faisant ainsi, les Juifs porteront donc atteinte à ces Arabes paisibles et pacifiques. Les cieux et la terre se déchireront et les montagnes trembleront, face aux réclamations matérielles et spirituelles des Juifs sur la Palestine.

Seconde partie de la lettre issue des archives américaines des relations étrangères.

En ayant envoyé à Votre Excellence la lettre mentionnée plus haut, j’ai cru et je crois toujours que la réclamation des Arabes en Palestine est devenue claire à vos yeux. Et quant à votre aimable lettre qui m’était adressée le 9 janvier 1939, vous n’aviez fait aucune remarque au sujet des faits que j’avais mentionnés dans ma lettre précédente.

En cette période critique, je ne voudrais pas faire perdre le temps de Votre Excellence sur cette affaire, ni même le temps de la personne étant à la tête de votre gouvernement, mais les nouvelles incessantes des Juifs continuant à avancer leur revendication fausse et injuste, celles-ci me poussent donc à rappeler à Votre Excellence les droits des musulmans et des Arabes sur cette terre sacrée. Vous pourriez donc empêcher que cette injustice ne soit commise, et que ce que j’ai expliqué à Votre Excellence pourrait convaincre les Américains des droits qu’ont les Arabes en Palestine. Et que les Américains, que le sionisme juif essaie de tromper avec sa propagande, devraient connaître les véritables faits, aider les Arabes opprimés, et compléter leurs efforts déployés actuellement en instaurant le droit et la justice partout dans le monde.

Si nous mettons de côté l’hostilité religieuse qu’il y a entre les musulmans et les Juifs, et qui remonte à l’apparition de l’Islam suite au comportement traître des Juifs envers les musulmans et leur Prophète, si nous mettons donc tout ça de côté et que nous considérions le cas des Juifs que d’un point de vue humanitaire, nous verrons donc, comme je l’avais mentionné dans ma lettre précédente, et comme le dirait n’importe quel être humain qui connaît ce pays, que la Palestine n’est pas la solution au problème des Juifs.

Supposons que ce pays soit victime d’injustice sous toutes ses formes, que tous les Arabes de Palestine, hommes, femmes et enfants, soient tués, et que leurs terres leur soient retirées et données aux Juifs, et bien le problème des Juifs ne serait toujours pas résolu, et toutes ces terres ne leur suffiraient pas. Pourquoi donc une injustice de la sorte, qui est unique dans l’histoire de l’humanité, devrait être tolérée étant donné que cela ne satisferait même pas les tueurs potentiels, à savoir les Juifs ?

Dans ma précédente lettre adressée à Votre Excellence, j’y avais déclaré que si nous considérions cette affaire d’un point de vue humanitaire, nous verrions que ce petit pays nommé Palestine a été bondé par près de 400 000 Juifs au début de cette guerre. A la fin de la dernière guerre mondiale, ils constituaient seulement 7% de l’ensemble de la population. Et jusqu’à ce que ne débute cette guerre mondiale, cette proportion atteignit les 29% et elle continue à augmenter. Nous ne savons donc pas quand est-ce que cela s’arrêtera, mais peu avant que ne débute cette guerre, nous avons su que les Juifs possédaient déjà 1 000 332 000 mètres carrés de terres cultivables, sur l’ensemble des 7 000 000 000 mètres carrés de terres cultivable en Palestine.

Troisième partie de la lettre issue des archives américaines des relations étrangères.

Troisième partie de la lettre issue des archives américaines des relations étrangères.

Nous ne voulons pas et ne demandons pas la destruction des Juifs, nous voulons seulement que les Arabes ne soient pas exterminés au profit des Juifs. Le monde n’est pas aussi petit pour tous les accueillir. En fait, si chacun des pays alliés pouvait prendre en charge ne serait-ce qu’un dixième de ce qu’a supporté la Palestine, il serait alors possible de résoudre le problème des Juifs, et de leur donner un lieu où vivre.

Tout ce que nous demandons aujourd’hui, c’est que vous devriez participer à l’arrêt du flux migratoire en trouvant un lieu où les Juifs pourront vivre en dehors de la Palestine, et d’empêcher totalement que des terres leur soient vendues. Les Alliés et les Arabes pourront par la suite examiner la question d’assurer l’installation des Juifs qui résident déjà en Palestine et que ce pays peut supporter, à condition qu’ils y résident pacifiquement et ne fomentent pas de troubles entre les Arabes et les Alliés.

En écrivant ceci à Votre Excellence, je suis sûr que vous répondrez à la requête d’un ami qui sait que vous êtes sensible à l’amitié, autant que vous êtes sensible au droit, à la justice et à l’équité. Et qui sait aussi que le plus grand espoir du peuple américain est de sortir de cette guerre mondiale, et de se réjouir de la victoire des principes pour lesquels il se bat, à savoir d’assurer à chaque peuple sa liberté et que ses droits soient reconnus.

Car si, que Dieu nous en préserve, les Juifs obtenaient ce qu’ils voulaient, la Palestine deviendrait alors un foyer de troubles et d’affrontements comme par le passé, et ceci causerait alors de nouvelles complications pour les Alliés de manière générale, et plus particulièrement pour notre ami la Grande-Bretagne. Sachant aussi que les Juifs disposent d’un certain pouvoir financier, qu’ils peuvent à tout moment attiser la haine entre les Arabes et les Alliés, et qu’ils furent la cause de plusieurs troubles par le passé.

Tout ce qui nous importe dorénavant, c’est que le droit et la justice devraient être choisis pour régler les différents problèmes qui pourraient apparaître après la guerre, et que la relation entre les Arabes et les Alliés devrait tout le temps être excellente et solide.

Et je vous demande en conclusion, d’accepter mes salutations les plus cordiales.

Écrit à notre camp de Rawda Khouraïm le 25 Rabi’ Al-Thani 1362 correspondant au 30 avril 1943.

P. S. : Afin de compléter la compréhension de certain-e-s coreligionnaire-s portant un certain intérêt aux annulatifs de l’Islam et à la politique étrangère, voici ci-dessous l’explication d’un savant sunnite sur le sujet de l’amitié dans les relations étrangères entre dirigeant musulman et non-musulman.

« Le véritable amour n’est pas forcément l’amour que l’on montre. Montrer extérieurement de l’amour, par des paroles ou des actes, n’implique pas forcément qu’il y a cet amour dans le cœur. Si le musulman se trouve dans un pays non-musulman, et qu’il a peur des non-musulmans et qu’ils lui fassent du mal, et que par conséquent il leur montre qu’il les aime alors qu’ils ne les porte pas dans son cœur, il n’y a donc aucun mal en cela car il cherche à se protéger de leur mal, tout en ayant aucun amour pour eux.

Et si ceci concerne un intérêt personnel, il en est de même pour un intérêt général pour la communauté musulmane. Comme par exemple un dirigeant musulman qui écrit à un dirigeant non-musulman en lui disant “qu’il l’aime”, ou “à vous notre ami”, ou d’autres formules de ce genre étant une politesse exprimée oralement, alors qu’il ne porte pas les non-musulmans dans son cœur. Ceci n’est donc pas de la mécréance, mais c’est plutôt autorisé en la présence de raisons valables. Et le fait de tout mélanger, ceci a poussé beaucoup de jeunes à sombrer dans l’extrémisme en déclarant mécréant sans raison valable, et de là à basculer dans les attentats et le chaos. Alors que si vous montrez que les situations ne se ressemblent pas toutes, et que chaque chose est remise à sa place, alors les choses rentrent dans l’ordre et notre religion demeure préservée. »

Explication de l’épître des annulatifs de l’Islam du cheikh et grand savant Muhammad Ibn Abd Al-Wahhab, par le cheikh et savant Soulaiman Al-Rouhayli étant professeur des études supérieures à l’université islamique de Médine, titulaire d’une chaire universitaire de la Fatwa dans la même université, enseignant dans la mosquée du Prophète à Médine, et conseiller du directeur général du comité pour le commandement du bien et l’interdiction du mal [ minutes 28.40 à 30.45 ]

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